- COBLENCE
- COBLENCECOBLENCEÀ l’emplacement d’un établissement celte, au confluent de la Moselle et du Rhin fut créé en \COBLENCE 9, à l’initiative de Drusus, un camp romain, Confluentes, qui devint bientôt une cité. Un pont sur la Moselle, un autre sur le Rhin firent de la ville un point de passage essentiel dans les pays du Rhin moyen. Les Francs y établirent un palais royal. À l’époque carolingienne, la ville prospéra et les souverains y résidaient souvent. Les préliminaires du traité de Verdun y furent élaborés en 842. En 1018, l’empereur Henri II fait don de la ville de Coblence à l’archevêché de Trèves. Les chevaliers teutoniques ouvrent un établissement à côté de l’église Saint-Castor, en l’an 1216. De cette époque date l’appellation Deutsches Eck donnée au confluent de la Moselle et du Rhin. Au XIIIe siècle, une enceinte fortifiée entoure la ville, et l’Alteburg est édifié en 1280. Au XIVe siècle, Coblence devient la résidence privilégiée de l’électeur de Trèves, Baudouin de Luxembourg, et c’est en 1343 qu’est construit sur la Moselle le pont Baudouin, qui existe encore de nos jours. La ville fit partie de la Hanse rhénane. La prospérité traditionnelle fut atteinte au XVIIe siècle, lors de la guerre de Trente Ans. Français, Suédois, Espagnols et impériaux prirent alternativement possession de la riche cité. En 1688, les troupes de Louis XIV firent le siège de Coblence, qui fut partiellement détruite. La ville retrouva une certaine prospérité au XVIIIe siècle, où s’exerça en particulier l’influence des artistes français. Le dernier électeur, Clément Wenceslas, adepte du despotisme éclairé, fit construire le château dans un style classique rarement égalé sur les bords du Rhin. Ces derniers sont aménagés et la Clemensstadt s’étend sur les rives du fleuve majestueux. En 1792, elle accueille de nombreux émigrés français. Lors de l’occupation française en 1794, la ville devient le chef-lieu du département de Rhin-et-Moselle. Attribuée à la Prusse par les traités de Vienne (1815), Coblence est à nouveau fortifiée: enceinte urbaine et reconstruction sur la rive droite, de la forteresse Ehrenbreitstein qui avait été détruite en 1802. L’introduction du chemin de fer au XIXe siècle fait de la ville la métropole des pays du Rhin moyen. Le tourisme prend un essor rapide. La flotte blanche de la Köln-Düsseldorfer deutsche Rheinschiffahrt A.G dispose de véritables paquebots d’une capacité de trois mille passagers. L’industrialisation touche peu la ville au XIXe siècle. Située dans le Land de Rhénanie-Palatinat, Coblence, avec 108 800 habitants en 1990, est un centre commercial important grâce, entre autres, au réseau ferroviaire intercity-eurocity qui la traverse. La ville a annexé toute une série de communes, tant sur la rive gauche que sur la rive droite. Le vieux centre est encore distinct malgré les bombardements; siège des grands magasins, constituant l’essentiel de la «City», il est réservé partiellement à la circulation piétonnière. Les activités industrielles se limitent à la fabrication de meubles et de vêtements, ainsi que de produits chimiques. Coblence est essentiellement une ville de services qui draine une main-d’œuvre locale abondante. Le port reconstruit sur la Moselle est l’un des grands ports pétroliers du bassin du Rhin moyen.Coblence(en all. Koblenz) v. d'Allemagne (Rhénanie-Palatinat), au confl. du Rhin et de la Moselle; 110 280 hab. Centre comm. et intel.— église St-Castor (XIIe s.). Forteresse d'Ehrenbreitstein (1816-1826).— Pendant la Révolution française, lieu de ralliement des émigrés franç., qui y formèrent l'armée de Condé (1792).
Encyclopédie Universelle. 2012.